Depuis la révélation de la manipulation des votes pour élire la voiture préférée des adhérents de l'ADAC, il semblerait que l'association n'ait pas encore révélé tous ses secrets
Ce trucage des votes a causé la démission du président de l'ADAC, Peter Meyer. L'homme, âgé de 64 ans, était aux commandes de l'association depuis 2001. Si l'ADAC reconnait bien une manipulation du nombre de votants, l'association s'est défendue d'avoir modifié le classement.
Il se pourrait que ces allégations soient fausses et que, si la Golf 7 avait bien reçu le plus grand nombre de votes, il n'en était pas de même pour ces poursuivants. La BMW Série 5 pourrait avoir été déplacée de la septième à la cinquième place (à la place du Volkswagen Tiguan) de manière à ce que les 3 principaux constructeurs allemands se retrouvent dans le Top 5 selon une étude réalisée par le cabinet d'audit Deloitte.
Face à ces soupçons, ces 3 mêmes constructeurs ont décidé de renvoyer à l'association tous les prix décernés cette année ainsi que les années précédentes. En effet, les soupçons de fraude concernent non seulement l'élection de 2014, mais aussi toutes les élections depuis 2005.
L'affaire prend de plus une tournure politique. Martin Burkert, en charge des affaires relatives aux transports auprès du Bundestag (parlement allemand) et affilié au SPD (parti ayant formé une coalition avec le CDU d'Angela Merkel pour former le gouvernement), a réclamé la démission de tout le bureau exécutif de l'association ainsi qu'une profonde restructuration de l'association.
L'affaire pourrait ne pas s'arrêter là : l'ADAC est désormais accusée d'avoir aussi falsifié les tests de pneumatiques. Selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, certains manufacturiers pourraient avoir été informé à l'avance des procédures de tests et en auraient alors profité pour fabriquer des séries spéciales de pneus pour améliorer leurs résultats.
Enfin, les autorités allemandes enquêtent désormais sur de possibles utilisations de moyens de secours (hélicoptères, avions) à des fins personnelles par les dirigeants de l'ADAC. Les prochaines semaines devraient être décisives pour la crédibilité voire le futur de cette association jouissant d'une réputation jusqu'à présent au-dessus de tout soupçon en Allemagne et au-delà.
Source: Süddeutsche Zeitung
Crédit photo: ADAC