Après 4 ans de carrière, Citroën procède au traditionnel restylage de mi-carrière pour sa citadine premium, la DS 3. Si la ligne a bien vieilli, la concurrence ne s'est pas endormie avec la commercialisation de l'Audi A1 et de la nouvelle génération de Mini.
Aussi, il n'est pas question de replâtrage, mais de subtiles retouches comprenant, pour la partie la plus visible, une évolution notable des phares. Le restylage comprend par ailleurs la disponibilité d'un dispositif de freinage automatique en ville, de nouvelles possibilités de personnalisation et des moteurs revus pour la norme Euro 6.
La DS 3 s'intègre dans le segment des citadines premium, comptant, entre autres, la Mini, l'Audi A1 ou encore l'Alfa Romeo Mito. Le pari était loin d'être gagné d'avance pour la marque aux chevrons, la DS 3 venant en concurrence avec une légende intelligemment ressucitée et une marque allemande bénéficiant d'une excellente réputation en matière de qualité perçue.
Pourtant, la citadine française a su séduire les foules. En France, elle fait jeu égal avec la Mini avec plus de 20.000 ventes annuelles (sauf en 2013 où l'Anglaise est largement devancée, la clientèle attendant certainement le nouveau modèle) et devance l'A1 (14.000 ventes environ).
Au niveau européen, la DS 3 marque légèrement le pas en cumulant 65.000 ventes contre un peu moins de 100.000 pour l'Audi A1 et un peu plus de 100.000 pour la Mini.
Outre ses possibilités de personnalisation étendues, la DS 3 se distingue par sa signature lumineuse, à savoir deux rampes de LED verticales en guise de feux de jour. Pour le restylage, le constructeur joue sur le même registre.
Audi a très tôt fait de l'éclairage un signe distinctif de ses modèles (cela a commencé avec l'emploi de LED pour l'éclairage des feux arrière de l'A6 Avant pour aboutir à l'éclairage laser de la R8), tout comme BMW avec les "Angel eyes" et l'éclairage laser disponible avec l'i8. Citroën apporte le même soin pour sa citadine premium: la DS 3 est disponible avec un éclairage à l'avant couplant LED et phares au xénon.
C'est une proposition inédite dans cette catégorie de véhicule. Chaque phare associe 3 modules LED à un module xénon. Cette technologie permet, selon le constructeur, d'obtenir un meilleur éclairage de la route tout en consommant moins d'énergie (35% en moins en feux de croisement et 75% en feux de route).
Le style n'est pas sans rappeler les blocs optiques du concept DS Wild Rubis, présenté au salon de Shanghai en 2013.
En complément de cette technologie, les clignotants sont dynamiques: ils s'éclairent de l'intérieur vers l'extérieur pour signaler un changement de direction. Ce type d'avertisseur est notamment proposé par Audi sur les A8 (Matrix LED) et R8 (clignotants arrière).
Cet éclairage vient par ailleurs combler une lacune du modèle actuel qui ne proposait rien d'autre qu'un éclairage à base d'ampoules halogènes.
Citroën profite du restylage de mi-carrière pour améliorer la sécurité active de la DS 3 en proposant un dispositif de freinage automatique en ville, une première pour le groupe PSA.
Un capteur laser positionné devant le rétroviseur intérieur scrute la route et peut déclencher un freinage d'urgence lorsque la vitesse du véhicule ne dépasse pas 30 km/h (la portée du laser est trop courte pour détecter les obstacles à temps au-delà de cette vitesse).
La DS 3 peut aussi se parer d'une caméra de recul (en association au système de navigation uniquement), ce qui ne devrait pas être un luxe notamment pour les possesseurs de la DS 3 Cabrio.
La citadine premium de Citroën se pare de 2 nouveaux moteurs diesel pourvus de la technologie SCR. Si ce dispositif n'est pas nécessairement indispensable pour respecter les normes Euro 6 dans cette catégorie de véhicule, il s'agit plutôt de positionner le modèle à la pointe de la technologie en matière de dépollution.
Cette même stratégie avait été appliquée avec l'introduction du filtre à particules par PSA pour la première fois en série sur la 607 2.2 HDi en 2000.
Ces deux motorisations diesel, dénommées BlueHDi, seront proposées avec une puissance de 100 ch (non proposé en France) et 120 chevaux à partir du bloc de 1,6l de cylindrée.
Les autres moteurs restent au catalogue, à savoir le 1,4l HDi de 70 chevaux en entrée de gamme et le 1,6l e-HDi de 90 chevaux (disponible en boîte manuelle ou avec la boîte robotisée à simple embrayage ETG, toutes deux à 6 rapports).
Peu de changement en essence: le 1.6l THP est conservé avec des puissances de 207 chevaux (version Racing) et 155 chevaux.
En entrée de gamme, Citroën reconduit le 3 cylindres 1,2l de 82 chevaux VTi. Ce moteur est disponible en boîte manuelle à 5 rapports (sans Start&Stop) ou associé à une boîte de vitesses robotisée à 5 rapports et à simple embrayage ETG plus le Start&Stop (il s'agit d'un démarreur renforcé et non d'un alterno-démarreur).
Si l'ETG a reçu quelques améliorations comme une fonction de rampage, elle devrait être loin de rivaliser en matière d'agrément avec les boîtes robotisées à double embrayage (Audi) et les classiques boîtes automatiques (Mini).
Le 1,6l VTi de 120 ch (parfois associé à une vétuste boîte de vitesses automatique à 4 rapports grevant les émissions de CO2 de plus de 20g sur le cycle d'homologation par rapport à la version à boîte manuelle à 5 rapports) est reconduit à l'identique.
Source: CCFA (ventes France), Leftlane (ventes Europe)