Depuis 2007, Nissan boude le segment des berlines. La marque japonaise a alors revu sa gamme, avec succès, autour des crossovers tels que le Qashqai (qui entre dans sa deuxième génération) et le Juke (qui a récemment bénéficié d'un restylage).
Lorsqu'en 2006, Nissan décida de se retirer du marché des berlines, le constructeur était dans une passe difficile avec des ventes en baisse constante jusqu'à descendre sous la barre des 300.000 véhicules et des 2% de part de marché.
Huit ans plus tard, la situation est toute autre. Nissan a pris le risque de remplacer trois véhicules (Almera, Almera Tino, Primera) par un crossover, le Qashqai. Pari réussi avec le lancement un peu plus tard du Juke: malgré la crise qui a touché l'industrie automobile, Nissan a traversé cette période en augmentant continuellement ses ventes pour se stabiliser en 2013 à plus de 420.000 véhicules et 3.4% de part de marché.
Malgré ces perspectives positives, Nissan a l'ambition d'être le premier constructeur asiatique sur le continent européen d'ici à 2016. Il se doit donc de dépasser Toyota (518.000 ventes en 2013) et se méfier de l'ascension de Hyundai (423.000 ventes) et de Kia (338.000 ventes).
Pour réaliser cet objectif, Nissan se doit de proposer une gamme complète. C'est dans ce cadre-là que Nissan commercialisera d'ici fin 2014 la Nissan Pulsar. Il s'agit d'une berline compacte s'inscrivant dans le segment des Volkswagen Golf, Renault Mégane et autres Peugeot 308.
Avec la Pulsar, Nissan ne sera peut-être pas en mesure de bousculer les références établies. Le constructeur pourra toutefois compter sur une proposition décalée, au service de l'habitabilité, tout en surfant sur le succès de ses crossovers, pour réaliser des volumes de ventes satisfaisants.
La Pulsar se veut l'une des plus spacieuses de sa catégorie, si ce n'est la plus spacieuse. Elle repose sur un empattement de 2,7m, le plus grand de la catégorie qu'elle partage avec la Mazda 3, ceux de la Golf et de la Mégane atteignant 2,64m.
Avec 4,39m de long, la Pulsar adopte, à 1cm près, la longueur du Qashqai (ce dernier reposant sur un empattement plus court de près de 5cm). Elle n'est pourtant pas la plus longue de sa catégorie (la Mazda 3 atteint 4,47m notamment). La Golf VII lui rend 13 centimètres.
Si elle ne reprend aucun élément de carrosserie de la Tiida, berline compacte dévoilée au salon de Shanghai en 2011, la Pulsar en reprend les dessous, tout comme les vitrages et la planche de bord.
Néanmoins, la Pulsar met en exergue un développement spécifique, pensé pour le marché européen. Cette démarche s'applique du style extérieur aux moteurs en passant par la qualité de la finition, la technologie embarquée et le réglage des suspensions.
La berline compacte de Nissan est immédiatement identifiable comme étant un modèle de la gamme Nissan. Elle reprend de nombreux codes déjà utilisés par le Qashqai, de par sa calandre chromée en forme de V, la signature des feux de jours qui prennent la forme de boomerangs et le style des feux arrière.
Son capot clairement nervuré dans le prolongement de la calandre ainsi que les plis de carrosseries latéraux confèrent à la berline une allure relativement dynamique, sans pour autant être emprunt de sportivité. Nissan semble avoir retenu les erreurs du passé en évitant un style placide et trop passe-partout.
La Pulsar comptera sur 2 motorisations, toutes deux empruntées au nouveau Qashqai. En essence, la Pulsar compte sur le 4 cylindres 1.2l DIG-T, un moteur essence turbo de 115 chevaux et 190 Nm de couple. Début 2015, elle sera par ailleurs proposé dans une déclinaison plus puissance grâce au 1,6l DIG-T de 190 chevaux, une mécanique bien connue du Juke.
En diesel, l'offre repose sur un moteur Renault, à savoir le 1.5l dCi Energy de 110 chevaux.
La Pulsar sera fabriquée en Espagne, au sein de l'usine de Barcelone. Cette usine produit principalement des utilitaires et des pick-ups.